Chargée de réanimer le projet de constitution avec le « plan D », elle assure que le débat démocratique constitue le seul moyen de combattre et de surmonter l’actuelle eurolassitude (Huma, 11/12/06)

Publié le par François Alex

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Margot Wallström, commissaire communicante

Elle est l’éminence grise de Barroso. La touche « moderne », « citoyenne » et « branchée » de son équipe. Parfois surnommée « Blogström » pour l’ardeur qu’elle met à entretenir son blog, elle est la principale architecte des campagnes de pub censées faire passer la pilule des politiques libérales impulsées par la Commission. Son credo ? « Améliorer la façon dont nous faisons connaître l’Europe aux citoyens. » Tout un programme politique... Icône d’une social-démocratie suédoise usée par des décennies de pouvoir, et dont elle incarne une aile sociale-libérale et fédéraliste, Margaret Wallström est souvent présentée comme l’une des personnalités pouvant succéder à l’actuel premier ministre, Göran Persson. Femme ambitieuse et familière des cercles de pouvoir, cette mère de deux enfants a siégé au Parlement suédois dès l’âge de vingt-cinq ans, après avoir occupé très tôt des responsabilités au sein de la jeunesse sociale-démocrate. Elle a ensuite collectionné les portefeuilles ministériels (Affaires civiles, Culture, Affaires sociales), avant de rejoindre l’équipe Prodi comme commissaire à l’Environnement. En août 2004, Barosso lui confie les relations institutionnelles et la stratégie de communication, et la nomme vice-présidente de la Commission européenne. Le poste est tout spécialement créé pour « changer la manière dont la Commission communique avec les citoyens européens ». Car, comme chacun sait, le malaise européen se résume à une affaire de « communication »... Après avoir échoué, en 2003, à convaincre les électeurs de son pays d’adopter l’euro, elle se voit confier la gestion du débat sur le traité constitutionnel européen. C’est elle qui supervise alors les opérations de propagande déployées par la Commission. Le rejet du projet de constitution fut pour elle comme un second camouflet. Son interprétation des « non » français et néerlandais : « Un signal négatif fort au reste du monde. » Dès le lendemain de ces scrutins, elle se prononçait pour une poursuite du processus de ratification. « L’Europe évolue désormais dans un environnement mondial marqué par la concurrence et des changements rapides. Elle ne peut s’offrir le luxe de s’attarder sur ses difficultés internes », écrivait-elle le 18 octobre dernier dans une tribune publiée par le Figaro.

Aujourd’hui chargée de réanimer le projet de constitution avec le « plan D », elle assure que « le débat démocratique constitue le seul moyen de combattre et de surmonter l’actuel climat d’eurolassitude ».

R. M.

lundi 11 décembre 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans MARGOT WALLSTRÖM

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