Pragmatisme, modération, différenciation

Publié le par François Alex

 

Présidentielle 2007 : à 12 mois près jour pour jour pour Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal...
 
03/05/2006 Election - L'entrée dans le décompte des 12 derniers mois est intervenue pour les candidats majeurs à la présidentielle de 2007.
 
Sur fond de crise liée à l'affaire Clearstream, la France vient d'entrer dans les 12 derniers mois menant à la prochaine élection présidentielle.
A J - 365, le paysage politique est dominé par 5 traits majeurs.

Tout d'abord, et ce pour la 1ère fois depuis longtemps sous la Vème République, aucun des deux membres actuels de l'exécutif n'est en situation d'être candidat. La faiblesse de la cote de popularité de J. Chirac comme celle de D. de Villepin les marginalisent excessivement à ce jour pour pouvoir envisager sérieusement une candidature performante.

Ensuite, les crises successives ont déjà beaucoup mobilisé les extrêmes à gauche comme à droite. A un tel calendrier, l'extrême gauche comme l'extrême droite bénéficient chacune d'une intention de vote moyenne de l'ordre de 12 à 14 % ; ce qui est un taux record à une telle date de l'échéance.

Troisième trait majeur, un seul profil présidentiel s'est dégagé à ce jour de façon indiscutable. Il s'agit de celui de Nicolas Sarkozy. C'est la seule personnalité qui a construit une équation personnelle présidentielle irréversible. Il est le seul à avoir popularisé une réelle projection présidentielle l'inscrivant dans la course de façon incontournable.

Quatrième trait, l'émergence d'une candidature de sympathie, celle de Ségolène Royal. Elle a su construire une nouvelle dimension au cours des derniers mois avec une communication particulièrement réussie qui lui a donné une image de pragmatisme, de modération, de différenciation. Elle suscite à ce jour davantage la sympathie que le soutien ferme. Le propre de l'entrée dans la campagne électorale c'est de mettre à l'épreuve les profils très éclectiques qui résistent alors difficilement aux radicalisations de chacun des camps.

Enfin, dernier élement majeur, un électorat globalement peu ancré dans les repères traditionnels. Le dernier sondage IFOP pour Paris Match laissait apparaitre une "tentation sarkozyste" pour près de 25 % des électeurs d'Olivier Besancenot pour le second tour.

En conclusion, l'entrée dans les 12 derniers mois de campagne intervient dans un paysage particulièrement mouvant qui peut connaître des évolutions profondes notamment sous l'impulsion d'événements internationaux majeurs à l'exemple d'une éventuelle crise internationale autour de l'Iran.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article