Les politiques français n'ont que le Danemark à la bouche. Ce pays de 5 millions d'habitants, qui a certainement le mieux marié flexibilité de l'emploi et sécurisation des parcours professionnels, est souvent cité en exemple, mais son modèle est difficilement applicable en l'état en France. « Le Danemark est moins grand que l'Ile-de-France et cela permet des expérimentations », remarque un syndicaliste. « Mais surtout, note Maryse Dumas de la CGT, les dépenses consacrées aux aides au retour à l'emploi sont proportionnellement quatre fois plus importantes qu'en France. Et, même là-bas, le licenciement sans motif n'existe pas. »
Au-delà d'un important investissement public, le modèle danois nécessite également des syndicats représentatifs, ce qui permet à l'Etat de ne pas intervenir quand les partenaires sociaux négocient les changements de règles du marché du travail.
D. C.