Un député socialiste, requérant l'anonymat, reprend à son compte la fameuse formule de Deng Hsiao Ping : "Peu importe qu'un chat soit blanc ou noir, pourvu qu'il attrape des souris".

Publié le par François Alex

Notre édition du Jeudi, 20/04/2006





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Ségolène Royal engrange des ralliements chez les cadres du PS

Ségolène Royal, la plus populaire des socialistes auprès des Français, engrange des soutiens chez les cadres du parti en vue de l'investiture du candidat PS pour l'Elysée en 2007, au-delà du courant majoritaire dont elle est membre.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'azur, Michel Vauzelle, est venu mercredi allonger la première liste de supporteurs de son homologue de Poitou-Charentes, la seule qui battrait Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, selon des sondages.

Si Ségolène Royal était désignée par les militants socialistes, »elle aurait tout mon soutien. Voir une femme à la tête de l'Etat, c'est une très bonne chose», a déclaré M. Vauzelle, le deuxième président de région --après celui de la Lorraine-- à manifester sa préférence pour la compagne du premier secrétaire, François Hollande.

La députée des Deux-Sèvres, »probable» candidate à l'investiture du PS fin novembre, selon ses propres termes, élargit la palette de ses appuis.

L'ex-Garde des sceaux se dit d'abord »vauzelliste» et »altermondialiste», mais appartient au courant Nouveau Parti socialiste (NPS) de Vincent Peillon et Henri Emmanuelli. Il avait voté non au référendum européen du 29 mai, quand Mme Royal faisait campagne pour le oui.

Un proche de M. Emmanuelli a officialisé, également mercredi, son choix pour Ségolène Royal. Selon le patron de la fédération du Lot-et-Garonne, Jean Guérard, elle »apparaît la seule à être en situation de nous éviter Sarkozy». »Moi je fais partie de ces responsables politiques qui ont envie par dessus tout d'éviter de revivre 2002», a ajouté M. Guérard, également vice-président de la région Aquitaine.

Président de la région Lorraine et lui aussi NPS, le sénateur Jean-Pierre Masseret soutient Mme Royal. Elle a surtout »une conviction, une volonté et une intelligence de vue sur la société», a-t-il jugé vendredi dernier, avant de l'accueillir le lendemain sur ses terres.

Chez les amis de MM. Peillon et Emmanuelli, on minimise ces »ralliements individuels». »L'essentiel pour un candidat, c'est de gagner des blocs, et on verra ça à l'automne» quand viendra le temps de la désignation, selon un dirigeant du NPS qui n'a pas voulu être identifié.

A l'évidence, des élus sont sensibles à la percée de Ségolène Royal dans les sondages, au-delà de leur plus ou moins grande proximité politique avec elle.

Un député socialiste requérant l'anonymat reprend à son compte la fameuse formule de l'ex-dirigeant de Pékin, Deng Hsiao Ping, qui accommoda le communisme chinois à la sauce de la modernisation capitaliste: »Peu importe qu'un chat soit blanc ou noir, pourvu qu'il attrape des souris».

Ségolène Royal marque aussi des points dans la région lyonnaise: le maire de la capitale des Gaules, Gérard Collomb, proche de Dominique Strauss-Kahn, autre candidat à l'investiture, s'est déclaré le 4 avril »prêt à (la) soutenir». Il doit la recevoir à l'Hôtel de Ville le 9 mai, avant qu'elle se rende dans la ville voisine de Villeurbanne (plus de 100.000 habitants) à l'invitation du maire PS Jean-Paul Bret.

En revanche, la présidente du Poitou-Charentes n'a pas encore »infiltré» l'Ile-de-France. Le maire du XIXe arrondissement de la capitale, Roger Madec, proche de François Hollande, est l'un des rares à s'être rallié à elle.

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