Au-delà des clivages politiques, la vraie réforme de l’État, c’est de renforcer la régionalisation, aller jusqu’au bout de la décentralisation, faire confiance aux gens qui se battent sur le terrain

Publié le par François Alex

Article paru dans l'édition du 28 avril 2006

Politique

Appuis régionaux à Ségolène Royal

PS . Portée par les sondages, la présidente de Poitou-Charentes engrange les soutiens dans son parti.

Elle bat la campagne. Mais, officiellement, elle n’y est pas. Pourtant

Ségolène Royal monte dans les sondages au point d’apparaître comme la seule candidate socialiste à jouer dans un mouchoir avec Nicolas Sarkozy pour le second tour de 2007. Au point aussi de susciter des ralliements de taille.

Huit présidents de région ont d’ores et déjà rejoint son staff : Jean-Yves Le Drian (Bretagne), Michel Sapin (Centre), Jean-Jacques Queyranne (Rhône-Alpes), Michel Patriat (Bourgogne), Jean-Paul Denanot (Limousin), Michel Vauzelle (PACA) et Jean-Pierre Masseret (Lorraine). Ils ne sont sans doute pas les seuls. Mercredi, la présidente de Poitou-Charentes a de facto été promue leader de la délégation de douze présidents et cinq vice-présidents de région à l’occasion d’un déplacement à Bruxelles. Il s’agissait de venir plaider auprès du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, une régionalisation plus efficace, en particulier par la gestion régionale des fonds européens dans le cadre d’une décentralisation différente de celle mise en place ces dernières années par Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy.

« Au-delà des clivages politiques, la vraie réforme de l’État, c’est de renforcer la régionalisation, aller jusqu’au bout de la décentralisation, faire confiance aux gens qui se battent sur le terrain », a-t-elle dit. Le bonus étant d’améliorer son image de femme d’État dans la course à l’investiture présidentielle. Présent, Alain Rousset, président de la région Aquitaine et président de l’Association des régions de France (ARF), n’a pu que constater. La veille, sur LCI, il avait indiqué ne pas vouloir se prononcer « pour l’instant » en faveur de tel ou tel candidat.

D. B.

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